S. f. (Histoire et Marine ancienne) sorte de navire à l'usage des anciens, appelée bireme, parce qu'elle était à deux rangs de rames. Les savants sont fort partagés sur la disposition de ces rangs de rames, et sur le nombre des rames de chaque rang. Voyez là-dessus l'excellent ouvrage de M. Deslandes sur la Marine des anciens ; et dans les antiquités expliquées du savant P. Montfaucon, vol. IV. pag. 242 des figures de biremes ; où il parait qu'il régnait quelquefois une balustrade sur les deux côtés du vaisseau, et qu'une partie des rames du même côté était plus élevée que l'autre partie ; les unes partant des vides de la balustrade, les autres d'ouvertures pratiquées fort au-dessous. On ne compte à l'une de ces biremes que six rames dessus et six rames dessous. Il parait démontré par quelques endroits de Thucydide, que la bireme n'était pas encore inventée au temps de la guerre de Troie ; et selon Dymaste, cité par Pline, que les Erythréens construisirent la première. Scheffer a fort bien remarqué que le mot bireme a deux sens différents dans les anciens, et qu'il se prend ou pour un petit esquif à deux rames, ou pour un grand bâtiment à deux rangs de rames. Les biremes s'appelaient aussi selon quelques-uns, dicrotes.
S. m. (Histoire moderne) c'est celui dont on se sert à la chancellerie d'Angleterre pour sceller les commissions des juges délégués sur un appel en matière ecclésiastique ou de Marine. Nous n'avons rien en France qui ressemble à ce demi-sceau ; ce serait tout au plus la petite chancellerie du palais et près les autres parlements du royaume, qui expédient et scellent des actes qui de droit ne vont point à la grande chancellerie : mais les actes s'expédient toujours sous les ordres du chancelier de France. (G) (a)